Dans nos vies modernes, souvent marquées par l’urgence et les attentes extérieures, il est facile de se perdre de vue. En cherchant sans cesser à en faire plus et à répondre aux exigences du quotidien, nous oublions parfois l’essentiel : nous-mêmes. Mais il existe une alternative précieuse à ce tourbillon d’activités incessantes, une invitation à ralentir et à se recentrer sur l' »être » pour retrouver un sens profond et un équilibre durable.

Lors d’une rencontre avec une psychologue clinicienne pratiquant l’EMDR, Jessica PEZIN,  cette réflexion m’a profondément marquée :

« Quand on se sent impuissant à faire, il faut devenir présent à être. »

Cette phrase agi comme un déclic. Elle m’a incité à explorer l’équilibre fragile entre « faire » et « être », et à réfléchir à la place de mes ressentis et de mes besoins dans mon quotidien. Elle m’a également permis de mieux accepter ma temporalité unique, en décalage avec certains mais en harmonie avec d’autres, précieux piliers de ma vie.

Le piège du « faire » constant

Nous vivons dans une société où le « faire » domine, valorisant l’efficacité et la productivité. Pourtant, ce modèle peut rapidement nous éloigner de nous-mêmes. Les conséquences ?

  • Une déconnexion de nos émotions et de nos besoins.
  • Une fatigue mentale et physique liée à la suractivité.
  • Un sentiment d’impuissance lorsque nos actions n’apportent pas les résultats espérés.

Ces tensions peuvent également affecter nos relations. Mais certains liens, solides et bienveillants, résistent et nous soutiennent dans nos transitions.

Revenir à l’ « être » : Une pause nécessaire

Se recentrer sur l' »être » ne signifie pas abandonner le « faire », mais plutôt lui redonner du sens. Cela implique :

  • Écouter ses ressentis et ses émotions, sans jugement.
  • Accepter sa temporalité propre, différente de celle des autres.
  • Prendre le temps d’observer, de réfléchir et de réévaluer ses priorités.

La méditation a été une clé dans ce processus pour moi. Elle m’a appris à ralentir, à être dans l’instant, et à accueillir ce qui est, plutôt que de me perdre dans ce qui « doit être fait ».

« Le faire » peut devenir une fuite, un moyen d’éviter d’entendre les murmures de notre corps et de notre esprit. Apprendre à « être », c’est apprendre à écouter ces murmures avant qu’ils ne deviennent des crises.

Les trois temps : Chronos, Kairos et Aion

Pour éclairer cette démarche, la psychologue m’a parlé des trois dimensions du temps :

Chronos :

le temps linéaire, mesurable, celui des horloges et des agendas. Utile, mais oppressant lorsqu’il domine tout.

Kairos :

le temps des moments opportuns, celui où tout s’aligne pour créer des instants significatifs.

Aion :

le temps des cycles, celui qui nous rappelle que tout évolue, et que chaque étape a sa place.

Ces notions m’ont aidé à mieux comprendre ma propre temporalité. Certains projets ou relations évoluent à des rythmes différents. Cela ne signifie pas qu’ils n’ont plus leur place, mais qu’ils s’inscrivent dans des cycles propres à chacun.

Les bienfaits du recentrage sur soi

Prendre le temps de se recentrer sur l’offre des bénéfices concrets :

Clarté mentale :

identifier véritables ses priorités.

Réduction du stress :

lâcher prise sur ce qui ne dépend pas de nous.

Authenticité :

aligner ses actions avec ce que l’on est réellement.

Sérénité relationnelle :

accepter les différences de rythme et cultiver des relations alignées.

Des pratiques pour passer du « faire » à l’ « être »

Voici quelques outils que je pratique et recommande :

Méditation quotidienne :

Quelques minutes pour se reconnecter à soi et à l’instant présent.

Journal des ressentis :

Noter ce que l’on fait, ce que l’on ressent, et ce dont on a besoin.

Pauses conscientes :

Marcher dans la nature, respirer profondément, contempler.

Accepter les cycles :

Comprendre que chaque étape a son importance et que tout évolue.

S’entourer de relations alignées :

Cultiver des liens avec ceux qui partagent nos valeurs et respectent nos transitions.

Conclusion : Une invitation à « être »

Cette réflexion sur le « faire » et l' »être » m’a montré que le changement ne vient pas uniquement de ce que nous faisons, mais de notre capacité à être présents à nous-mêmes.

Certaines relations traversent les tempêtes avec nous et en ressortent renforcées. D’autres évoluent différemment, laissant place à de nouvelles connexions alignées avec nos aspirations.

« Quand on se sent impuissant à faire, il faut devenir présent à être. »

Cette phrase m’accompagne depuis et m’invite à avancer avec plus de sérénité, d’authenticité et de sens.


Si cela résonne en vous, je vous encourage à explorer cette démarche dans votre quotidien ou à travers mes accompagnements en préparation mentale. Offrez-vous un moment pour « être ».