Clap de fin ou pause, je ne sais pas encore et seul l’avenir nous le dira…
Mais, ce qui est sûr, c’est que lundi c’était la fin de ma dernière garde avant le début de ma disponibilité de 2 ans.
En effet, cela fait 22 ans que je me monte dans les camions… 8 années de volontariat et 14 de professionnel au sein du @sdis44
22 ans avec des moments d’adrénaline (et évidemment de cortisole), de sueurs, de très belles plaies, de « coups de chaud », de nez qui coule et ne plus sentir mes doigts et mes orteils…
22 ans à intervenir dans une société qui a évolué dans un sens qu’on pourrait juger mauvais
22 ans de rencontres (et même de très belles rencontres), de rires, de larmes aussi, d’évolutions, d’échanges, de vie en collectivité et aussi parfois de désaccords en passant du stade de « jeune » (ou de « piaf » ) et en commençant à arriver du stade de vieux, mais sans être arrivé au stade de « sarce »
22 ans où j’ai grandi (non pas physiquement) avec ces rencontres, ces interventions, ces formations suivies ou encadrées, ces lectures, … qui m’ont permis de développer ces notions d’empathie, d’écoute de soi et de bienveillance qui me sont chères
22 ans où également j’ai rencontré mon épouse, ma partenaire, ma coéquipière, Aurélie, et aujourd’hui mon associée avec la Maison d’Hygie, avec qui je suis heureux d’avoir fondé notre famille avec ses particularités.
Particularités dont celle d’avoir une enfant avec un handicap invisible et nécessitant une certaine attention que ma vie de fonctionnaire ne me permet pas de lui offrir.
Les joies de notre système de santé, qui a aussi de vrais avantages si on compare avec d’autres pays, qualifie ma fille comme « pas assez handicapée » pour être reconnue et soutenue en me permettant d’avoir un aménagement en temps partiel.
Alors avant de devenir ce « collègue aigri », j’ai fait le choix de prendre cette disponibilité pour pouvoir la soutenir, me consacrer pleinement aux accompagnements que j’ai déjà commencé depuis déjà 4 ans et m’ouvrir à de nouvelles joies entrepreneuriales.
Folie pour certains, courage pour d’autres, je pense qu’il faut plutôt parler de chance .. Comme évoqué avec Laurent, certains critiquent notre système français mais il ne faut pas en oublier aussi les avantages. J’ai pu exercé un cumul d’activité et je peux aujourd’hui expérimenter la vie d’indépendant…
Toutefois, il faut oser, se questionner, accepter de sortir de sa zone de confort…
Je souhaiterais, ou j’espère, que les paramètres mentaux vont continuer à évoluer et à être pris en considération au sein des services de secours afin de contribuer au mieux avant, pendant et après les interventions. L’idée est de pouvoir les rendre accessible à tous et non d’en faire la chasse gardée de certains services de santé. (Mais au vue des sollicitations reçues dernièrement, peut-être que cela va évoluer).
Alors, non! Suite à un questionnement, il y a quelques temps, de mon ancienne collègue Françoise, je ne pense pas qu’on cesse d’être Pompier et que cela reste toujours en nous (pro, volontaire ou militaire) de garde, de repos ou en dispo.
Merci de votre lecture
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